Parlons du droit à la déconnexion…

J’ai quelques amis sur FaceBook qui savent préciser leurs agendas de connexion et annoncent d’emblée «j’y suis pour vous dire ceci », « je me déconnecte pour faire cela »… J’ai vu aussi certains de mes clients, en congés, poser clairement dans leur message d’absence « je prends le temps de la déconnexion et ne consulterais pas mes messages jusque telle date ».

En même temps ils sont trop rares ces « zèbres » là !
J’ai croisé beaucoup plus régulièrement des accros du clic et du buzz, chercher les « like » et courir les « scoop » comme si leur vie en dépendait…

Et moi me direz-vous ?
Et bien, j’ai déjà expérimenté l’overdose de connexions : celle qui fait augmenter la tension et génère de l’énervement et du stress stérile. Celle qui enferme dans une forme de paranoïa, celle qui rend la prise de recul tellement difficile…
J’ai pratiqué aussi une détox numérique (ok, ce n’était qu’une semaine mais pouvez-vous en dire autant ?) et j’en ai vu tous les bienfaits, notamment dans la gestion de l’infobésité qui nous guette.

Bien sûr, dans un monde ultra connecté, je veille à conserver mon sens critique en multipliant et vérifiant toujours autant que possible mes sources d’infos… mais parlons du droit à la déconnexion.

Depuis 2016 en France, le droit à la déconnexion est inscrit au Code du Travail.  L’objectif est de permettre aux salariés de concilier vie personnelle et vie professionnelle.
Ça vous parle ça ou c’est déjà tout fluide pour vous ??

La loi prévoit ainsi de lutter contre les risques d’épuisement professionnel (burn out, entre autres) en donnant notamment aux salariés la possibilité de ne pas se connecter aux outils numériques et de ne pas être contacté par leur employeur en dehors de leur temps de travail (congés payés, jours de repos compensateurs, week-end, soirées…).

En Nouvelle-Calédonie, ce droit n’a pas encore été légiféré.
Il me semble important d’en parler car il concerne tous les salariés, surtout dans une période où il nous a été demandé d’opter, en mode « gestion de crise », pour le télétravail (sans que celui-ci ne soit, lui non plus, encadré en Nouvelle-Calédonie)…

Parmi les bonnes pratiques :

  • A titre personnel vous pouvez choisir de supprimer les notifications bien sûr, toutes ou parties de ces multiples applications qui nous bipent à longueur de journée ;
  • prendre vos pauses cafés ou déjeuner sans connexion ;
  • activer le mode « avion » de votre smartphone en dehors des horaires de travail, au moins deux heures en soirée pour profiter de votre temps personnel et bien sûr, la nuit ;
  • Et à titre professionnel : pourquoi ne pas instaurer des journées « sans ou avec moins de courriel » pour privilégier les réunions d’équipes et la convivialité ;
  • Organiser des « stand up meetings » pour sensibiliser aux risques psychosociaux engendrés par une sur-utilisation des TIC (technologies de l’information et de la communication) ;
  • Ou réguler les messageries professionnelles aussi bien en interne qu’en externe, en bloquant les envois ou réceptions sur certaines plages horaires (19h00-5h00 ?) ou bien avec des messages automatiques sur ces créneaux ;
  • Et bien sûr, en encadrant vos pratiques dans une charte informatique ou de bonne utilisation de la messagerie professionnelle…
Pour en savoir + :
Consultez ici d'autres bonnes pratiques mais également cette publication de l'INRS, sur comment mettre en oeuvre ce droit à la déconnexion ou encore ce très récent dossier de l'ANACT.
Saviez vous qu'il existe une journée mondiale sans portable ? Ca se passe début février...

Donnez m’en des nouvelles & prenez soin de vous ;-p

Je vous invite à essayer ! Même deux jours…
Regardez si votre charge mentale s’en trouve réduite ? Si votre créativité en ressort boostée ? Et votre humeur, bien sûr !

Un commentaire sur “Parlons du droit à la déconnexion…

  1. valentin says:

    en effet le droit à la déconnexion est important : les conséquences sur la santé au travail du stress des TIC concernent en premier lieu les troubles musculo-squelettiques et visuels, mais ce sont surtout les risques psychologiques liés au stress, à l’excès de charge mentale qui apparaissent les plus préoccupants dans le développement non maitrisé des technologies de l’information et de la communication, à la fois sous ses aspects psychosociaux et organisationnels : https://www.officiel-prevention.com/dossier/formation/fiches-metier/la-prevention-des-risques-professionnels-des-technologies-de-linformation-et-de-la-communication

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